Photos de Lautenbach




Photo sur le pont de la Lauch en fleurs au mois d'août, dans le village de Lautenbach dominé par l'église Saint-Jean-Baptiste, dans le canton et l'arrondissement de Guebwiller. Histoire et description de Lautenbach.


Lautenbach est un village vosgien situé dans le département du Haut-Rhin, en Alsace, il fait partie du canton et de l'arrondissement de Guebwiller. L'histoire de Lautenbach remonte au VIIIe siècle quand des moines irlandais venus de l'abbaye de Honau y fondent un prieuré, une première église dédiée à Saint Michel est construite. Progressivement un village va voir le jour autour du monastère, au bord de la rivière de la Lauch, d'où son nom de Lautenbach, qui veut dire "rivière bruyante". À la suite des prises de position du moine-philosophe Manegold de Lautenbach en faveur du Pape lors de la Querelle des Investitures, les troupes impériales détruisent le couvent et son église primitive en 1080. C'est à la fin du XIe siècle qu'une communauté de chanoines augustins succède aux bénédictins et élève l'église collégiale. Protégé par les Habsbourg, le village s'agrandit, les habitants vivent pauvrement de l'exploitation de la forêt et de l'élevage jusqu'au XIXe siècle. L'industrialisation de Lautenbach commence avec l'implantation en 1830 d'une entreprise de recordage de coton de la manufacture anglaise, Maurice De Jongh. D'autres industriels suivent et le hameau de Schweighouse se forme avec des éleveurs, augmentant encore la population, ce qui apportera dans le village le terminus de la ligne de chemin de fer Bollwiller-Lautenbach. Mais la crise du textile mettra un terme à cette croissance, et les bombardements de 1915 à 1918 provoqueront de nombreux dégâts dans la cité romane. Aujourd'hui Lautenbach est un charmant village résidentiel niché dans la vallée du florival. Traversé par la rivière de la Lauch, le village est dominé par l'ancienne collégiale Saint-Michel-et-Saint-Gangolphe qui est devenu l'église Saint-Jean-Baptiste. Elle a été construite dès la fin du XIe siècle à la place d'un édifice du VIIIe siècle détruit en 1080. Cette église romane est munie d'un porche magnifiquement décoré qui tire sa réputation de sa forme élaborée et des proportions harmonieuses de l'ensemble. L'église Saint-Jean-Baptiste est classée aux Monuments Historiques depuis 1841, la chaire de 1717 depuis 1971 comme la statue polychrome et doré ainsi que l'autel du Rosaire, quant à l'orgue Toussaint du XVIIIe siècle il a été classé en 1976. Sur les hauteurs de Lautenbach, le hameau de Schweighouse-Lautenbach se trouve le pèlerinage de Saint Gangolphe, martyr de la fidélité conjugale, dont la chapelle, élevée par le Chapitre, fut achevée en 1446. À ses côtés se trouve la fontaine Saint-Gangolphe de 1664 et la grotte de Lourdes construite en 1947. La mairie de Lautenbach est installée dans l'ancien bâtiment conventionnel de la collégiale, il fut construit en 1517 et renferme un très beau cloître vouté, l'édifice est classé aux Monuments Historiques depuis 1994. Autre élément de la Renaissance, l'ancien relais de poste qui date de 1567. Lautenbach comprend également de nombreuses maisons remarquables du XVIIIe siècle comme l'ancienne prévôté ou la maison canoniale.


Photo de la façade occidentale en grès rose de l'église romane Saint-Jean-Baptiste de Lautenbach, avec ses bandes lombardes et son porche couvert de six voûtes d'ogives. Histoire et description de l'église Saint-Jean-Baptiste de Lautenbach.


L'église Saint-Jean-Baptiste de Lautenbach est l'ancienne collégiale-Saint-Michel-et-Saint-Gangolphe, elle a été construite sur un plan basilical dès la fin du XIe siècle à la place d'un édifice du VIIIe siècle détruit en 1080. Cette église romane est munie d'un porche qui s'ouvre par trois arcades en plein cintre, profond de deux travées, il est couvert de six voûtes d'ogives, un chef-d'oeuvre de l'art roman magnifiquement décoré qui tient sa réputation de la forme élaborée et des proportions harmonieuses de l'ensemble. La façade Ouest comprend également des statues ainsi que des bandes lombardes composées horizontalement de frises d'arceaux et verticalement, de lésènes. Le clocher date de 1865. Quant aux murs des bas-côtés il remonte à la fin du XIe siècle, côté Sud se trouve un linteau sculpté provenant de l'édifice primitif. L'intérieur de la collégiale comprend une vaste nef plafonnée munie de deux bas-côtés. La nef renferme un orgue de tribune Toussaint du XVIIIe siècle qui a été classé aux Monuments Historiques en 1976, ainsi qu'une chaire baroque sculptée de 1717 classée en 1971, en face se trouve la statue polychrome de Saint Sébastien du XVIIIe siècle. La nef est séparée des bas-côtés par de grandes arcades en plein cintre qui reposent sur des piliers carrés et des colonnes à chapiteaux polygonaux ornés d'arcatures. Les bas-côtés sont décorés d'un chemin de croix de Lucas Neysser de 1815 et ils abritent deux confessionnaux du XVIIIe siècle; le côté Nord est également muni d'un retable du XVe siècle représentant les saints patrons du chapitre et le côté Sud accueille les fonts baptismaux du XVIIIe siècle et le monument funéraire du chanoine Johannes Meistersheim. Le transept Sud comprend la dalle funéraire du prévôt Muller, l'autel Saint-Wendelin avec un bas-relief du XVe siècle ainsi que l'autel retable de la Déposition qui date de 1726. Ce dernier est muni des statues polychromes de Saint Pierre et Saint Paul de Tarse et de 2 tableaux illustrant la Déploration du Christ surmonté d'un médaillon de saint Jean Népomucène. À côté se trouve un reliquaire du XVIIe siècle. Le transept Nord accueille l'autel du Rosaire de 1718 où la Vierge à l'Enfant et surmonté de 2 anges, elle a à ses pieds Saint Dominique et Sainte Catherine de Sienne, de part et d'autre se trouvent les statues polychromes de Sainte Barbe et Sainte Catherine d'Alexandrie. L'autel du Rosaire est classé aux Monuments Historiques depuis 1971 comme la statue polychrome et dorée de la Vierge à l'Enfant du XVe siècle. Le transept Nord comprend également l'autel du Précieux Sang de 1719 et la pierre tombale du chanoine Rechburger de 1513. Le Christ en Croix au-dessus de l'arc triomphal date du XVe siècle, il est classé aux Monuments Historiques depuis 1971. Le choeur de l'église Saint-Jean-Baptiste est de style gothique à voûte d'ogives du XIIIe siècle, il a été restauré au XVe siècle suite à un incendie en 1457, la fenêtre du grand vitrail à remplage flamboyant date de cette époque. Les décors de la voûte représentaient les 4 évangélistes, seul Saint Matthieu est relativement bien conservé. La nef comprend un maître-autel à baldaquin baroque de 1706 qui porte les statues de la Vierge à l'Enfant et des saints patrons du chapitre, Saint Michel et Saint Gangolphe. De part et d'autre se trouve de magnifiques stalles gothiques en bois de chêne sculpté du XVe siècle. L'église Saint-Jean-Baptiste de Lautenbach est classée aux Monuments Historiques depuis 1841.


Photo de la chapelle Saint-Gangolphe et la grotte de Lourdes, sur les hauteurs de Lautenbach, dans le hameau de Schweighouse-Lautenbach. histoire et description de la chapelle Saint-Gangolphe ou Saint-Gangolf de Schweighouse-Lautenbachh.


La chapelle Saint-Gangolphe de Lautenbach se situe au-dessus du hameau de Schweighouse-Lautenbach dans la vallée du Florival. Elle a été élevée en 1446 sans doute à la place d'un édifice en bois détruit par les Armagnacs en 1444. Sur la façade Ouest au-dessus de l'ancienne porte figure la mention ANO DM 1446 PLETA E CAPELLA ce qui nous donne l'année de construction. En 1778 la chapelle latérale Nord est construite et le portail actuel est percé côté Sud. Suite à un incendie survenu en 1892 l'intérieur de la chapelle fut gravement touché, de nombreuses fresques, peintures et ex-voto furent détruits. Mais cet incendie a également permis de mètre à jour les fresques grâce à la pluie qui a enlevé le badigeon qui les recouvrait. La Chapelle Saint-Gangolphe de Lautenbach est le centre d'un pèlerinage dédié à Saint Gangolphe qui est considéré comme un martyr de la fidélité conjugale. À côté de la chapelle se trouve la grotte de Lourdes érigée par les habitants de Schweighouse-Lautenbach en 1946. Juste en-dessous se trouve la fontaine Saint-Gangolphe surmontée de la statue du saint datée du XVIe siècle. Quant à la source en contre-bas de la chapelle, elle est à l'origine du pèlerinage. Découverte lors de la construction de l'édifice, son eau était considérée comme miraculeuse, les pèlerins l'emportée afin de guérir les infections de la peau et des yeux. L'intérieur de la chapelle Saint-Gangolphe est constitué d'une nef, d'une chapelle et d'un choeur. La nef est munie de deux tableaux sur le mur Sud, le premier est une huile sur toile du XVIIe siècle qui illustre Saint Gangolphe en officier agenouiller sur un nuage, un drapeau à la main. Le deuxième tableau est une huile sur toile du XIXe siècle qui représente la Vierge à l'Enfant couronnée. La chapelle latérale côté Nord élevée au XVIIIe siècle comprend à l'entrée les statues en bois de Sainte Anne avec l'enfant Marie et en face Saint Joachim. À l'intérieur de la chapelle se trouve un autel surmonté d'un Calvaire avec les statues de Marie et Saint Jean l'Évangéliste, sur le mur Est la statue de Saint Michel et sur le mur Ouest, Saint Gangolphe. Le choeur de l'édifice est muni d'un autel en marbre et d'un maître-autel en bois qui comporte dans sa partie haute 6 représentations de Saintes: Lucie, Catherine, Cécile, Agathe, Marguerite et Agnès. Dans la partie basse 4 tableaux illustrent: la visite de Marie chez sa cousine, la naissance de Jésus, la présentation au temple et la fuite en Égypte. Au-dessus du maître-autel trône la statue de Saint Gangolphe en soldat romain avec un étendard et un bouclier dans les mains, il est surmonté du visage de Jésus sur le Saint-Suaire de Turin. Sur le mur Nord du choeur se trouve la statue de Saint Gangolphe casqué et en armure, il tient un bouclier à la main. Le choeur de la chapelle Saint-Gangolphe est également décoré de magnifiques fresques du XVe siècle, elles ont été découvertes suite à l'incendie de 1892 où la pluie a enlevé le badigeon qui les recouvrait. Les 6 fresques sauvées de l'incendie illustrent les grands moments de la vie de Saint Gangolphe.


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