Lactaire velouté, Lactarius vellereus




Photo de deux Lactaires veloutés ''Lactarius vellereus'', sur un tapis de feuilles mortes, dans une forêt de Hêtre commun ''Fagus sylvatica'', sur le ban communale du Hohwald au mois d'octobre. Description du Lactaire velouté.


Le Lactaire velouté "Lactarius vellereus" est un champignon comestible très médiocre de la famille des Russulacées "Russulaceae". Son chapeau velouté est très grand, convexe de couleur blanc à blanc-crème, il s'étale et se déprime rapidement en entonnoir, sa taille varie de 10 à 20 cm de diamètre, pouvant atteindre 30 cm, sa marge enroulée et souvent ondulée. Les lames adnées et plus ou moins espacées sont de couleur blanche à crème, devenant ocracé avec l'âge. La chair est blanche à crème très pâle. Le lait blanc est très abondant lorsqu'il est coupé ou blessé. Le pied velouté, trapu et court, est de couleur blanchâtre, il mesure de 3 à 6 cm. Commun, le Lactaire velouté se rencontre souvent en groupe de l'été à l'automne, dans les forêts de conifères et de feuillus.


Photo d'un Lactaire velouté ''Lactarius vellereus'' qui sort de terre et soulève des feuilles mortes et de la mousse, dans une hêtraie des Vosges moyenne, au Hohwald au coeur de l'automne. Description du massif des Vosges en Alsace.


De la Petite Suisse d'Alsace à la vallée de la Bruche dans le Bas-Rhin, au Piémont vosgien avec ses collines calcaires à la flore exceptionnelle ou couvertes de vignes qui s'étendent jusqu'à Thann, en montant dans les étages boisés jusqu'aux crêtes subalpines, le massif des Vosges occupe en grande partie le territoire alsacien. Le Piémont des Vosges dans le Bas-Rhin est surmonté par les Vosges moyennes et ses sommets: le Donon 1008 m, le Climont 965 m ou le Champ de Feu 1099 m qui donne sur le Val de Villé le pays de la cerise. Les Vosges moyennes bas-rhinoises offrent de nombreux atouts aux promeneurs, avec ses collines calcaires recouvertes de prairies en fleurs ou de vignes qui s'étendent jusqu'à Orschwiller. De nombreux sites d'exception occupent cet espace naturel comme le Mont Sainte-Odile et le Mur Païen, les nombreux châteaux médiévaux dont le Haut-Koenigsbourg, le Frankenbourg, le Bernstein ou le château d'Andlau, de Guirbaden... mais aussi des cascades et des tourbières et de vastes forêts couvertes de hêtraies-sapinières. Les Vosges haut-rhinoises partent du Val d'Argent et remontent le Piémont vosgien qui poursuit la Route des Vins d'Alsace jusqu'aux portes du Sundgau, ceinturant la partie Nord, Est et Sud des Hautes-Vosges. Le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges créé en 1989, englobe cette partie du massif jusqu'aux Hautes-Vosges. Dominées par la Route des Crêtes, les Hautes-Vosges sont le paradis des marcheurs avec ses cirques glaciaires, ses hautes chaumes et leurs sommets qui dominent le Pays de Belfort, la Lorraine et l'Alsace. Le Grand Ballon en est le plus élevé 1 424 m, il est suivi entre autres par, le Hohneck 1 363 m, le Gazon du Faing 1 306 m, le Petit Ballon 1 272 m, le Grand Ventron 1 204 m... En plus de ces sommets et ces chaumes balayés par les vents, il y a les plus beaux lacs du massif, de superbes tourbières mais également de très belles vallées comme le val d'Argent, la vallée de Munster, de la Wormsa, du Florival, de la Doller ou de la Thur.


Photo d'un Lactaire velouté ''Lactarius vellereus'' sur un tapis de feuilles mortes, dans une forêt de feuillus des Vosges moyennes, sur le ban communal d'Andlau au coeur de l'automne. Description des Vosges moyennes en Alsace.


Les Vosges moyennes sont tapies à l'ombre des Hautes-Vosges, relayées par l'ultime balbutiement du Brézouard à l'allure alpine et du Taennchel aux accents mystérieux. Entre la forêt domaniale de Masevaux et les Vosges du Nord, elles s'étirent, tel un plateau où seules quelques buttes témoins émergent de l'altitude de 1000 mètres. Dans cette partie du massif, s'organise un monde d'une exemplaire diversité, que la complexité pétrographique enrichit encore; tantôt des chaumes témoignent d'une similitude avec leurs soeurs du Sud, tantôt la densité des forêts de sapins et de hêtres harmonisent ces espaces où sources et cascades laissent parcourir des ruisseaux aux eaux pures et limpides. Sous ces futaies protectrices grouillent un monde animal silencieux. Des grands cervidés au Lynx, du Grand tétras au Cincle plongeur ou encore de la Digitale pourpre à la Myrtille commune, rien ne manque à l'harmonie de ces lieux où rien n'est superflu en ce monde. Cet étage montagnard est entrecoupé de vastes vallées où s'écoulent des rivières, comme la Doller, la Thur, la Lauch, la Weiss, la Lièpvrette ou encore le Giessen, l'Andlau et la Bruche offrant des paysages féériques.


Photo de deux beaux Lactaires veloutés ''Lactarius vellereus'' sur un tapis de feuilles mortes, dans une forêt de feuillus des Vosges moyennes, sur le ban communal d'Andlau à la fin du mois d'octobre. Yves Noto Campanella photographe.


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Photo au-dessus de deux carpophores de Lactaire velouté ''Lactarius vellereus'', avec leurs chapeaux étalés, et à gauche, ondulé à marge enroulée, où des gouttes de lait blanc sortent des lames, dans une hêtraie du massif des Vosges en automne.



Photo au-dessus d'un groupe de Lactaires veloutés ''Lactarius vellereus'', dans une chênaie de la forêt de Haguenau au début du mois de novembre, dans le département du Bas-Rhin en Alsace. Description de la forêt de Haguenau.


Située au Nord de la plaine d'Alsace, la forêt sainte et indivise de Haguenau est la plus vaste de la région avec ses 14 000 hectares. Elle s'étend au Sud, de Schweighouse-sur-Moder jusqu'à Bischwiller et au Nord de Haguenau, de Soufflebheim à l'Est, à Mertzwiller à l'Ouest, jusqu'à Surbourg et Betschdorf. Ce vaste massif forestier du type nordique est installé sur des alluvions sableuses et argileuses déposées par les rivières de la Moder, la Sauer, la Zinsel et l'Eberbach formant de nombreux bras à l'intérieur de la forêt de Haguenau. De nombreuses espèces d'arbres peuplent cette immense forêt comme le Bouleau, le Charme, le Tremble, le Châtaignier, le Hêtre, le Chêne rouge, le Chêne pédonculé ou le Chêne sessile... Mais la moitié du massif est composée de Pins de Haguenau (une variété plus élancée du Pin sylvestre). L'aulnaie marécageuse est un milieu naturel également présent, il constitue un habitat accueillant de nombreuses espèces rares de plantes, de batraciens et d'insectes. La forêt de Haguenau abrite également 600 tertres funéraires préhistoriques, des tumulus répartis dans 23 nécropoles principales, ce qui constitue l'un des plus importants ensembles funéraires d'Europe occidentale. La forêt de Haguenau est classée en zone de protection spéciale (ZPS) dans le cadre du Réseau Natura 2000, elle est gérée par l'ONF pour le compte de la ville de Haguenau.


Photo d'un groupe Lactaires veloutés ''Lactarius vellereus'' visités par un Géotrupe du fumier ''Geotrupes stercorarius'', dans un tapis de feuilles de chênes, à Haguenau en automne. Histoire de la forêt de Haguenau.


Profonde et giboyeuse, la forêt de Haguenau s'étendait jadis tel un océan de verdure, de l'ouest de la forêt du Rhin, aux premières pentes des Vosges du Nord. Au Ve siècle la forêt de Haguenau a été qualifiée de sainte parce que devenue un lieu de paix, de méditation et de recueillement pour quelques ermites. Parmi eux se trouvait Saint Arbogast, qui devait par la suite être appelé au poste épiscopal de Strasbourg. Saint Arbogast aurait médité selon la légende à l'ombre du gros chêne qui porte depuis ce jour son nom. Mais cet arbre vénérable fut frappé par la foudre à l'âge de 600 ou 700 ans, ce qui discrédite cette belle thèse. Les Hohenstaufen chassaient dans la Forêt de Haguenau et y construisirent un château en 1030. Barberousse a reconnu en 1164 aux habitants de Haguenau, bourg né autour du castel, des droits d'usage dans la forêt pour le bois et le pâturage. Plus tard, devenue le siège de la décapole, Haguenau exerça ses droits, non seulement en y engraissant ses porcs, mais également en vendant du bois. Louis XIV a tenté de gérer seul la forêt de Haguenau, mais la ville s'y opposa et eut gain de cause auprès des tribunaux. Aujourd'hui la forêt sainte et indivise de Haguenau et la plus vaste d'Alsace, et l'une des plus importantes de France avec près de 14 000 hectares, elle s'étend sur 30 km d'Ouest en Est et sur 10 km du Nord au Sud. La forêt de Haguenau est peuplée majoritairement de Chênes, de Hêtres et de Pins de Haguenau, mais également de Bouleaux, de Charmes, de Châtaigniers et d'Aulnes.


Photo d'un Bousier commun, Géotrupe du fumier, des bois, ou forestier ''Geotrupes stercorarius'', sur le chapeau d'un Lactaire velouté ''Lactarius vellereus'', dans une hêtraie de la forêt de Haguenau en automne. Description du Géotrupe des bois.


Le Bousier commun ou Géotrupe forestier, également appelé Géotrupe des bois ou Géotrupe du fumier "Anoplotrupes stercorosus" est un Coléoptère "Coleoptera" de la famille des Géotrupes "Geotrupidae". Ce coléoptère trapu est de couleur noire métallisée à reflets verts, bleus ou violacés. Le pronotum est pointillé. Les élytres finement striés. La tête est ornée de petites antennes en massues à trois feuillets. Les pattes robustes sont recouvertes de poils. Ce grand scarabée mesure de 15 à 20 mm. Très commun, le Géotrupe des bois se rencontre du printemps à l'automne dans les forêts de feuillus et de conifères, dans les parcs et jardins où il joue un rôle majeur dans le recyclage des excréments, il se nourrit également de champignons. Contrairement aux autres bousiers, il ne transporte pas sa boulette, mais il creuse un terrier sous les excréments où il la place, et pond un oeuf, à l'éclosion, la larve aura de la nourriture.


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